L’idée de prendre la route avec Simon pour la première fois me remplissait d’une joie immense, mais aussi d’une anxiété profonde. Après tout, il ne s’agissait plus seulement de mes propres peurs, mais de la sécurité de mon fils. Comment allais-je le protéger sur mon handbike, si bas, si différent ? Les voitures, le bruit, l’inconnu… Tout me semblait un danger potentiel.
Un cocon sur trois roues
Pourtant, une fois sur la route, mes craintes ont commencé à s’envoler. J’ai réalisé que mon handbike, avec sa longueur et l’écartement de ses roues arrière, créait une sorte de petit cocon protecteur autour de Simon. Positionné devant moi, il était comme blotti dans un espace sécurisé. Les voitures qui nous dépassaient ne s’approchaient pas trop, intriguées et sans doute plus prudentes face à notre duo insolite. C’était un sentiment étrange, mais incroyablement réconfortant, de me sentir ainsi capable de le protéger.
Le défi et la joie de Simon
Un autre doute me rongeait : serais-je capable de le pousser sur son propre vélo s’il avait des difficultés ? De plus, j’imaginais déjà le danger et les regards des passants si je restais bloquée au milieu de la route. Mais l’amour d’un parent est une force puissante. Quand Simon a eu du mal à franchir une petite montée, je me suis approchée de lui, j’ai positionné mon bras pour pousser sur son vélo, et avec un effort concentré, j’y suis arrivée ! La fierté sur son visage valait tout l’or du monde.
Pour Simon, cette sortie n’était pas un simple exercice, mais une aventure. C’était la première fois qu’il roulait comme un grand sur la route, aux côtés de son papa. Son visage s’est illuminé de joie. Sa fierté de pouvoir m’accompagner était palpable. Ce moment est devenu une preuve que, même avec mon handicap, on peut vivre des moments de complicité et de liberté extraordinaires.
Cette première sortie nous a renforcés, lui et moi. Elle a balayé mes doutes et m’a prouvé que mon handicap ne serait pas un obstacle, mais une force, un moyen de créer une connexion unique et inoubliable.
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